Dans un quartier de Hautepierre à Strasbourg, mais qui serait plutôt « Hautbéton », Claude Roubert et Frédérique de March, deux enseignantes de l'école maternelle Jacqueline, ont fait le pari de modifier l'espace même de leur école en créant un petit jardin sauvage. Avec enthousiasme, elles modifient l'espace, et par là-même, le temps de l'école. Le dehors n'est plus une cour de récréation bitumée mais fait partie du travail avec les enfants autant que la salle de classe. C'est comme un mur qu'on abolit, la vue devient plus large. Pour les petits citadins, la terre, la boue, les plantes, les cailloux redeviennent objets « naturels », de ceux qu'on ne possède pas mais avec qui on entretient une relation concrète. Alors, parler, compter, acquérir des savoirs, vivre avec les autres deviennent des expériences actives, attentives.